Et enfin, le salar…

La veille au soir on arrive au bord du salar d’ uyuni…. partout l’ immensité  fait des illusions d’ optique, nous sommes entourées de mirages!

On passe la nuit , dans un bel hôtel en bordure du Salar, construit entièrement en sel!

   Le lendemain matin on se lève à 5 heures du matin pour voir le lever de soleil sur le Salar d’ Uyuni…

Petit à petit on se repère dans l’ espace infini et blanc… Grâce à quelques montagnes qui se dessinent très très loin…

 

 

 

Puis , on monte à l’ « île Incahuasi » au milieu de cette mer de sel…. dont les seuls habitants les cactus on plus de 900 ans…

 

Puis , histoire de finir dans la joie et la bonne humeur , et tant qu’ a faire un truc touristique autant le faire à fond…. On s’adonne avec joie au passe temps favori à Uyuni qui est de profiter de la platitude extrême du lieu pour faire des photos avec des illusions d’ optique…
On embauche également Segundino et Porfiria comme modèles…

Et enfin , prend fin l’aventure , on rejoins l’autre bord du salar ou le sel est exploité pour la consommation et humaine, retour à Uyuni , une ville sale et bordélique ou le bus pour Potosi fait des siennes et tombera en panne plusieurs  millions de fois avant d’arriver à bon port tard dans la nuit…

 

Entre la neige et le sel, la roche…

Le lendemain , le paysage change… on passe à une zone de roches rouges , des canyons… comme à Cafayate en Argentine .

On déambule dans une zone appelée  » Italia Perdida »… comme un village , avec une place centrale, et des édifices de pierre , des escaliers naturels et de fausses colonnes romaines effondrées…

Les seuls habitants du coin , sont les Vizcachas…sorte de hamster- lapins sauvages qui se rechauffent comment ils peuvent au soleil….

On s’ approche ensuite de la laguna Negra , un lac noir , avec ses oiseaux… noirs!

Après la surstimulation des sens de la veille , cette journée est délicieusement calme et contemplative …

Je m’attache de plus en plus  à Porfiria et Segundino , et suis si contente voyager en leur compagnie plutôt qu’ avec les grosses agences d’Uyuni qui emmènent des convois de dix jeeps au pas de course….

Avec eux c’ est bien simple en trois jours on a croisé…. personne!

Passer les 5000 mètres…

Le matin du deuxième jour après une bonne nuit , on entre officiellement dans le Parc National. Au bord de la route on voit de nombreux élevages de lama et on aperçoit aussi des vigognes ( sauvages) . Le Huanaco ( celui qui

crache) n’existe pas dans le Sud de la Bolivie. Les lamas sont laissés en liberté et portent juste un peu de fil brodé aux oreilles pour différencier les différents troupeaux…

Parfois ils restent paresseusement , au soleil dans leur bergerie…

La viande de lama, et bien c’ est vraiment très bon , encore meilleur que du veau! Et comme de toute façon rien ne pousse dans ces régions (à part du quinoa) autant manger de la viande!

 

On traverse des paysages gelés , presque monochromes…. Il fait très froid lorsque l’ on arrive

vers les premières « lagunas » de haute montagne… La terre est riche en pierre volcaniques mais aussi en zinc , cuivre , cobalt et les les eaux sont de toutes les couleurs…

Des flamands roses , sont comme des poissons dans l’eau à 4500 mètres et à des températures polaires… comme quoi y a pas que la Floride dans la vie..

On arrive dans une grande vallée ouverte, magnifique ou des sources chaudes désertes nous réchauffent longtemps…. premier bain à 45OO m

On voudrait ne plus jamais en sortir surtout, vu la température dehors pour se rhabiller…

On déjeune au bord de la route en se payant des fous rires avec Segundino et Porfiria….

Dans l’ après midi on arrive à la Laguna Colorada , un lac rose avec des flamands roses , entouré de montagnes à  6000m …. de toute façon à ce stade j’ arrête de parler puisque tous les paysages sont plus merveilleux les uns que les autres…

On monte de plus en plus haut , au delà de 5000m , il y a beaucoup de neige et la jeep reste enlisée… jusqu’à ce que  à force de bras … on la sorte de là.

Et là, après un bon effort physique on sent bien l’ altitude… heureusement les réserves de coca sont inépuisables!

A cette altitude, les volcans sont au top, ça fume de partout , il y a de nombreux geysers. , et des jets de vapeurs soufrées , on entend la terre bouillonner sous nos pieds!

On reprend la route enneigé pour aller dormir à  Villamar , un étrange village au milieu de rien , ou le temps s’ est arrêté , et ou l’ on découvre des carcasses d’ animaux , des crânes humains ainsi que les restes d’ un avion crashé il y a bien longtemps…. On passera une nuit étrange!

En route vers le Sud Lipez

Après quelques jours passé à Tupiza une ville plutôt jolie à 3000m d’ altitude, je décide de m’unir pour la première fois de ma vie à un  » tour organisé »…. seul moyen de pouvoir arpenter les régions reculés du Sud Lipez, à moins d’ être milliardaire et de pouvoir louer son propre 4×4 et encore ….

Heureusement, on a recommandé à Rebecca une Australienne très chouette que je rencontre quelques jours plus tôt, un couple de guides.

Nous rejoignent deux autres filles, Hélène et Lindsay, et on prend la route pour 4 jours…. 1000 bornes de pistes , de rivières à traverser, de cols à plus de 5000 mètres et les plus beaux paysages que j’ ai pu voir de ma vie…

On traverse d’ abord la Quebrada de Palapa, et ses paysages lunaires, et on monte , descend dans ces paysages majestueux de la cordillère…

On passe pas loin de quelques villages , dont les gens vivent en grande partie grâce aux mines….

Il y  aussi de nombreux villages abandonnés, comme San Antonio de Lipez , à plus de 4000m , qui a été une des mines les plus prospères de Bolivie au temps de la Colonie, et dont l’ argent à fait tourner bien des têtes…et puis l’ activité à baissé…. au point que l’on croit encore aujourd’hui que remuer les entrailles de la terre à reveillé le diable .

De nombreuses légendes circulent autour des mines abandonnées…. Ce qui est sur que l’ endroit est surréaliste et glacial…. mais majestueux… peut être à la hauteur de la cupidité et de la folie des hommes…

L’ altitude fait son effet, mais ce n’ est pas désagréable…Je mache de  la coca additionné de bicarbonate de soude comme catalyseur…. les enzymes se libèrent et on peut sans trop d’ essoufflement continuer toujours plus haut!

La piste serpente de vallées en vallées , la plupart des montagnes qui m’entourent  sont entre 6000m et 7000m et pourtant elles ont l’ air si accessibles…

On fait une pause bien meritée à 4855m (plus haut que toute l’ europe!) avnat de redescendre doucement vers Sol de Mañana , situé à 4300 mètres ou l’ on passe la nuit dans un hôtel spartiate et joli.

 Durant toute cette première journée , on fait connaissance avec Porfiria et Segundino, nos guides qui se révèlent être des gens en or… comme tout les boliviens.

Fiers et Humbles , serviables mais pas serviles , discrets et drôles!!

Que du bonheur!!

Cachi et la route de la Bolivie

Une route interminable m’emmene vers Cachi,et ses cafetiers philosophes…

les paysages défilent , toujours plus haut , toujours sec.
Je traverse le Parc nacional de los Cardones, on est déja à 3000m…

Des églises encore et toujours perdues au milieu de rien…

Vient le mirador « Ojo del COndor » puis encore plus haut, à 3500m les alpages avant de redescendre dans la brume.

Encore plus au nord,j´arrive dans l´état de Jujuy, ca monte toujours, je mache de la coca ….

Derniere etape a Tilcara avant de franchir la derniere montagne et d arriver en Bolivie!

Salta y Quebrada de Cafayate

Le tournage est fini!

Je reprends la route du Nord ou je fais ma première étape dans la ville de Salta.
Une Capitale de province sans grand interet si ce n’ est les bondieuseries locales et ce carrelage psychédélique qui me poursuit partout même dans les cathédrales…

Je visite le MAAM (musée d’archeologie de Haute-Montagne) ou sont conservés les trois momies des « Niños de la montaña » qui ont été découverts en 1995 dans un ancien site inca situé sur le volcan Llullaillaco
à … 6700 mètres d’ altitude…
Pendant le rituel de la Capacocha, les incas offraient à la montagne le meilleur d’eux mêmes, c’est à dire les enfants des hautes lignées.
Les enfants étaient endormis avec de la chica (alcool de maïs) avant d’être entérés vivants.

Les momies sont extremement bien conservées grâce aux températures extrèmes du Llullaillaco) .
Et bah, ça fait vraiment quelque chose de se retrouver façe à eux…

Je me demande ce qu’ils ont entendus comme musique avant de s’ endormir pour toujours,à quoi ressemblait leur village…

Je continue mon pépriple vers l’ouest, vers la Quebrada de Cafayate, un canyon d’ une trentaine de kilomètres de long aux couleurs infinies!
Vert,bleu, jaune, rouge… l’oxydation des différents métaux dans les roches fait des collines de milles couleurs comme dans l’ histoire sans fin et le désert de Garogoram…

C’ est paisible, aride et très chaud…ça me rapelle l’andalousie mais en plus imposant… les êtres humains sont reduits à peu de chose dans ce dédale de pierre.

Le soleil se couche et la température descend en flèche… heureusement que la région de Cafayate est la deuxième productrice de vin d’ Argentine…

 

Tejo en salento

Il y a des gens assez différents dans ce « camping » , j’ aime bien … beaucoup d’américains certes mais tous avec un parcours différent… quelques musiciens qui jouent du bluegrass et de la country … et ça j’ aime bien! D’autres sont descendus en moto du Canada . Puis y a les autres , ceux qui bouffent que des fruits , d’ autres qui cherchent des réponses dans une consommation excessive d’ Ayahuasca…

Alors moi , après mes journées de ballade , je pars au pueblo et je me pose dans les bars boire quelques bières et tester des spécialités culinaires improbables et souvent pas merveilleuses . J’ ai trouvé une acolyte , Lauren.

Elle est pire que moi ,elle goute tout , mais vraiment tout…et pourtant j’ ai pas froid au yeux!

Donc je me suis trouvé une nouvelle passion c ‘ est le tejo!

Le tejo est un très vieux jeu colombien qui ressemble un peu à la pétanque .

Le principe est simple tu prends un poid de 700 grammes à 1 kilo qui s’ apelle le tejo.

Tu te place à une bonne vingtaine de mètres de la cible, qui n ‘ est pas très grande et qui est un carré de bois plein d ‘ argile. Dans ce carré d’argile sont disposé 4 sachets  contenant de la poudre ( explosive , pas de la cocaine hein ?)

Et donc tu lance de toutes tes forces le tejo , si tu rate le carré d’argile tu ne marche pas de point , si ton tejo reste planté dans l’ argile tu as un point .

Si tu fais avec ton tejo exploser un des sachets de poudre, tu as trois points et si ton tejo se plante au centre des 4 sachets d’ explosifs tu as six points!

Simple Non ?

Avec Lauren , on joue au Tejo le soir . Juan le patron du bar est notre pote .

J’ adore : Ça explose de partout , et je deviens plutôt balèze !

A mon retour en France promis je construis un tejo et je vous convertis tous!

Valle de Cocora

Je pars dans la vallée voisine , la vallée de Cocora .
Je marche un heure sur du plat dans le creux de la vallée , je suis entourée par les palma de cera …
Palmier pouvant atteindre plus de 60 mètres de haut, et emblème de la Colombie…

Puis je monte , encore et encore je traverse sept ponts suspendus pour arriver à la ferme d’ Acaime , ou je vois des milliers de colibris!

On me donne une eau chaude pleine de sucre brun ( aguapanela) et un gros bout de fromage à manger!
Marcher à 2500 mètres d’ altitude, ça décrasse les poumons la vache!!!

Je continue ma montée  jusqu’ a une autre ferme , la finca la montaña à presque 3000 m! En haut il fait froid et les montagnes d’en face sont majestueuses et entourées de nuages .

Dans la descente ,je croise deux filles de mon hôtel très sympas ,  et ce qui me permet pour une fois d’ être sur les photos dans le paysage!

On tâtonne   dans les nuages …

C’ est un des plus beaux endroits que j’ ai vu en Colombie et peut être même dans ma vie …
Overdose de Vert , j’adore!

Salento

Salento, c ‘ est une petite ville à 2000 m d ‘altitude entourée de collines verdoyantes : on se croirait en Suisse .
On est pourtant au cœur de la plus grosse région productrice de café de Colombie .
Je campe à la serrana , un hôtel à vingt minutes de marche du bourg . La vue de ma tente sur les montagnes est incroyable !
De temps en temps , quand le ciel est dégagé on aperçoit le Volcan Nevado de tolima et ses 5215 mètres .

Je passe quinze jours à Salento , parce que je m’ y sens bien et que c’ est paisible, ça fait beaucoup de bien après l’ effervence
de Bogota . Je sais aussi qu ‘en Argentine je vais être beaucoup en ville et je profite à fond de la nature .
Je me lève au lever du soleil ( vive la tente) et je marche beaucoup j’ explore les vallées et rivières des environs .

Lors d’ une de mes promenades je visite la ferme de Pedro , Sacha Mama.
Ce jour là je suis avec Violette, une suissesse hyperactive , hyper sportive qui évidement me sème dès que ça monte un peu ( elle ne fume pas , elle…)
On traverse la rivière la ou le pont s ‘est écroulé emporté par une crue. Le pont est complètement couché mais on peut encore traverser en marchant
sur la tranche ( Vous reprendrez bien une tranche de pont?)

Après deux heures de marche on arrive à la ferme de Pedro . Il a achété 7 hectares de terrain il y a plus de vingt ans et il essaye de préserver au maximum toutes les espèces de plantes natives sur son terrain . Comme quasiment tout le monde ici , il est aussi producteur de café mais a voulu conserver les vieux caféiers présents sur son terrain.

Il s ‘ est vu refusé la certification officielle de producteur de café car il a justement refusé de deforester son terrain et d’arracher les caféiers pour planter 3 arbres au m2 et planter du robusta transgénique …
Merci monsanto !
Il faut savoir que c est la condition ici pour avoir l’ agrémentation officielle, planter serré et transgénique !
On passe la journée dans sa ferme à parler politique, philo… C’ est vraiment une rencontre très belle, et il nous montre toutes les étapes de la production d’ un vrai bon café.

Rammassage a la main des grains ( rouge=mur) , puis séparation de la pulpe et du grain , puis encore une petite pelicule de peau a enlever puis la torréfaction.

MMmmmm je ne suis pas une fana de café , mais il est vraiment trop bon! Si j’ avais été à la fin de mon voyage, j’ en aurai ramené des tonnes!
Une très belle journée , à marcher dans les sous bois ,avec des papillons aux ailes transparentes, connaitre les noms des plantes , à observer les interactions entre elles , et constater amèrement a quel point cet équilibre est fragile …

C’ est difficile de ne pas être en colère une fois de plus contre ces putains de gouvernements et leurs lois absurdes qui favorisent l’élevage intensif et sont à la botte de Monsanto
Damned , y a encore du boulot!!

Bogota Part 2

Bogotá, c’ est une chouette ville , vibrante , bruyante .

Ça grouille de monde…

Une Capitale haute et froide … et heureusement car après le Bogotrax une belle infection à la gorge fait s’ envoler ma temperature corporelle vers les extrêmes.

Je suis dans le gaz pendant quelques jours , d’ autant qu’ à 3000 m d’ altitude et avec des rues plus pentues qu’ a San Francisco , ça demande des efforts de se déplacer.

Malgré mon état pas très brillant , je déambule surtout de nuit dans cette ville hallucinante, pleine de graffitis , de concerts , de punks et de vie!!

Les vendeurs ambulants vendent des minutes de téléphone , et des babioles , et des boissons chaudes ( avec ou sans aguardiente ) parfait pour ce que j’ ai !

La journée , les gens s’ affairent , achètent , vendent… du vieux  du neuf , en voiture ou à dos d’ âne .

Je retrouve Adrien un pote français rencontré au Bogotrax qui a aussi du mal à s’ en remettre… heureusement qu’ on se marre bien entre deux accès de fièvre !

Le soir( il fait nuit à 6 heures), comme les colombiens on squatte les places , on mange un bout dehors et on regarde ces hordes de gens pressés rentrer chez eux

Pendant ce temps là , certains irréductibles refusent d’ aller se coucher !

Moi, j’adooooooore Bogotá , mais ça reste une grosse ville et c’ est de bon coeur que je prends la route d Ibagué puis d’ Armenia … Cap à l’ouest , vers la nature!